Soyons réaliste : chez Transeco nous sommes concernés par les enjeux climatiques et de pollution. La réduction de notre consommation de carburant fossile est un enjeu majeur.
Voila le type de titre qui fait vendre en ce moment ! Et en général, à la fin de l’article (si on le lit en entier, ce qui est rare…), on conclut que, par trois fois seulement, un petit drone de test a transporté un minuscule colis sur 800m, heureusement sans se crasher au sol… 😉
Trêve de plaisanterie, profitons de ces instants sérieux pour décrypter le vrai du faux dans ce type d’annonces.
La livraison par drone est-elle réaliste ? OUI !
Quand Transeco (ou ses concurrents) livreront-ils par drone à Nantes ? NI DEMAIN NI APRÈS DEMAIN !
A l’heure actuelle, les drones ne peuvent emporter que des colis de dimensions et de poids relativement limités. Et sur une distance, elle aussi, limitée. De plus, le décollage et l’atterrissage des drones sont complexes à gérer, et doivent être réalisés sur des aires spécifiques, ce qui exclut d’office la livraison chez les particuliers !
Actuellement, les drones sont utilisés en Afrique, dans les zones où la circulation est difficile, et principalement pour transporter des produits médicaux (sang, médicaments, …). L’extension de leur utilisation au quotidien, en France, pour livrer votre dernière commande e-commerce ne sera possible qu’après de longues évolutions technologiques (poids et autonomie des batteries principalement) et réglementaires (autorisations de vols en ville).
Mais même après celles-ci, les drones ne pourront vraisemblablement pas réaliser de réelles tournées de livraison, compte tenu de leurs capacités d’emport relativement faibles.
A contrario, les véhicules autonomes sont à nos portes. Sous peu, la technologie s’adaptera sur n’importe quel véhicule actuel, conservant les capacités d’emport et l’utilisation de la voirie existante.
Cette technologie devrait donc, selon toute vraisemblance, révolutionner la livraison, et avant celle des drones. Reste à savoir si le chauffeur-livreur actuel deviendra un livreur non conducteur (avec un gain de fatigue évident et une amélioration concomitante de la qualité de la relation commerciale), ou si le client final devra descendre jusqu’au véhicule et récupérer son colis sans intervention humaine…
Bref, loin des effets d’annonces, nos chauffeurs livreurs ont encore quelques beaux jours devant eux, ce qui n’empêche évidemment pas de suivre avec ferveur toutes les évolutions en la matière afin d’être les premiers utilisateurs des futures technologies révolutionnaires !